Quelques règles de base

Le Dojo
Le terme dojo est un mot d’origine japonaise .Il désigne par le caractère  » jo » en japonais ou chang en chinois  » le lieu et par le caractère  » do » en japonais ou dao, tao en chinois  » la voie .Donc par définition le lieu ou l’on étudie la voie.
Nous pouvons résumer en disant l’endroit ou s’élève et se construit cette voie.

Le véritable Dojo représente un espace énergétique exceptionnel où se côtoient non plus un enseignant et des pratiquants mais un maître et des élèves.
C’est un lieu ou l’on respecte les valeurs morales du karaté do, la tradition de l’art martial originel tel qu’il était pratiquer à Okinawa ou encore au japon .

Le dojo au Japon comme en Chine était construit en bois, source de vie .Ce symbolisme de l’arbre délimitant un lieu de pratique fut repris par Maître Funakoshi Gichin (1869-1957) lorsqu’il créa son premier dojo, le shotokan, qui donna le nom à sa première école de karaté do.

Par essence, le dojo demeure avant tout d’origine japonaise et se faisant les règles le concernant furent fixées par l’empereur Kammu ( 736-805) pendant lère Heïan , en 794, lors de l’édification du Butokuden ou « salle de la vertu chevaleresque  » , dojo situé dans le parc du palais impérial de Heïan Jingu à Kyoto .
Ces règles désormais plus que millénaires, se sont transmises de génération en génération, et ceci sans trop d’altérations jusqu’à nos jours.

Il était par ailleurs très rare que le dojo fût chauffé et bon nombre d’élèves se souviennent que leur respiration se changeait en glace au petit matin lorsque la chaleur de la pratique de la journée disparaissait .Fendre du bois et souffler pour allumer le feu sous un immense chaudron situé à l’extérieur était donc le premier entraînement matinal.
L’entretien du dojo faisait parti à part entière de la pratique des anciens comme des nouveaux .Cet entretien est le fait des anciens , qui veillent à ce que les jeunes maintiennent le dojo dans un état de propreté indispensable à la pratique de la voie .Jadis c’était un honneur en tant que pratiquant de nettoyer le dojo et il n’était pas rare de voir des anciens et des ceintures noires passer le balai sur le tatami ou la serpillière sur le parquet .Cela faisait partie de l’enseignement du Zen .Cette propreté à la japonaise était la caractéristique la plus évidente du Dojo. Celui ci pouvait être modeste, voire franchement vétuste il n’en était pas moins briqué comme un sou neuf .De nos jours, les photos des maîtres sont souvent recouvertes d’une telle couche de poussière qu’on se croirait dans une brocante .Il ne faut donc pas s’étonnait des risques de verrues plantaires et de mycoses .Lorsque les photos étaient poussiéreuses, le tatami était forcément suspect .Ce qui jadis était un honneur, aujourd’hui est devenu une contrainte.

Pratiquer autrement dans un dojo traditionnel est une faute d’éducation .A vrai dire les Japonais ne le feront pas remarquer ou très rarement car ils considèrent les étrangers comme de grossiers barbares qu’il est difficile d’éduquer à ces subtilités.
Lorsqu’on pénètre dans un Dojo il convient avant tout de respecter ces règles, certaines vont du bon sens et d’autres font parties de la tradition des arts martiaux.
Tout art martial qui se respecte comme le karaté commence et se termine toujours par une cérémonie incluant des saluts et des moments de silence .Vous comprendrez qu’il est donc essentiel d’être à l’heure afin de ne pas perturber le cours. Si on est en retard on attendra à coté du tatami que l’on nous donne l’ordre de monter.
On pratiquera le karaté toujours avec un kimono et non en tenue de sports .Celui ci devra être blanc, propre et en bon état à chaque cours. On veillera à porter correctement sa ceinture.
Il est évident qu’il est nécessaire de se laver correctement les mains et les pieds avant de monter sur le tatami .Il y va de la propreté et de l’hygiène du dojo.
On se rangera pendant le salut à la bonne place en fonction de notre grade.
Le pratiquant prendra soin d’ôter tous ces bijoux, bagues, collier, boucles d’oreilles. Etc. avant de monter sur le tatami.
De même il est interdit de manger, boire, fumer, ou encore écouter de la musique lorsqu’on monte sur le tatami.
Il y va de même lorsqu’on est spectateur cela tient du respect.
Lorsqu’on entre dans le dojo on saluera en direction du shomen, ensuite on saluera toujours en montant et descendant du tatami.
Pendant la cérémonie du salut on prendra soin de s’asseoir et de se lever correctement.
Le silence sera de rigueur pendant tout le cours, que ce soit pendant le salut ou pendant les exercices.
Pendant le cours on aura toujours une attitude correcte .On évitera de discuter inutilement .On ne se couchera jamais sur le tatami sauf à la demande du professeur. Pendant les explications on restera soit debout soit en seiza (position du salut).On ne restera jamais appuyé contre un mur ou assis sur un banc.
A chaque début et fin d’exercice on saluera toujours son partenaire.
On ne restera jamais sur un tatami sans rien faire les bras croisés, si c’est le cas on se mettra toujours en seiza en attendant les consignes du professeur.
On appellera jamais le professeur en l’écriant .On s’avancera toujours vers lui en le saluant et en attendant qu’il veuille bien être disponible.
De même on ne sort jamais du tatami sans avoir demandé l’autorisation .En cas de problème c’est à dire de blessure, cela permet à l’enseignant d’être immédiatement tenu au courant de la situation et d’éviter de perdre du temps.